Numérique terme fourre-tout

créé le 25/01/2022 mis à jour le 14/02/2022
Si la volonté de bien identifier le champ d'étude se traduit par le choix du néologisme SobriétITé plutôt que sobriété numérique, l'aspect fourre-tout du terme numérique se confirme à l'analyse du communiqué de l'ARCEP/ADEME où les téléviseurs sont désignés comme bouc émissaires des impacts environnementaux. Cet écart à la norme ITU L.1450 , qui n'est donc pas sans conséquences, est avoué page 14 du rapport. Quel inconvénient y a-t-il à inclure ce type d'appareil qui a migré de l'électroménager au numérique ?

Pourquoi pas les voitures et pire les voitures électriques

La proportion d'électronique dans les véhicules s'accroît et davantage pour les automobiles électriques/hybrides alors pourquoi ne pas les inclure dans le numérique ?
Il serait alors plus judicieux de ne pendre en compte que la part de l'impact environnemental dûe à ces composants techniques. (100 processeurs par voiture autonome selon Laurent Lefèvre INRIA)
L'injection électronique réduit la consommation de carburant mais le type de conduite aura une influence même avec cette technologie. Leur fabrication nécessite de nombreuses matières rares.
Il faudra bientôt ajouter les réfrigérateurs, fours et autres connectés. Mais revenons aux téléviseurs !

Multiplication des téléviseurs et augmentation de la taille des écrans

Le taux d'équipement des foyers est en augmentation. Les enfants regardent la télé dans leur chambre, le salon est équipé d'un modèle grand écran...
Pourtant les enquêtes rapportent un temps passé devant la télévision en baisse.
Les écrans qui peuvent servir aussi comme interface d'affichage pour les ordinateurs portables, ont des dimensions en constante augmentation et la précision de l'image croît en parallèle. Ces évolutions technologiques entrainent la consommation d'une quantité plus importante de ressources lors de la production.

Ecrans d'affichage publicitaire

Les panneaux d'affichage publicitaire ont dans de nombreux espaces été remplacés par d'immenses écrans qui de plus, restent allumés en permanence. Leur consommation énergétique et donc la part de l'impact de la phase d'utilisation est supérieure aux appareils qui fonctionnent dans un cadre domestique.

Masque les équipements purement IT sans les équipements réseaux TV

Tous ces phénomènes conduisent à une évaluation réduite de l'impact environnemental pour les autres équipements purement numériques ou IT (Informatique & Télécommunications) : ordinateurs portables et fixes, tablettes, téléphones mobiles (smartphones), point d'accès - routeur (Box) TV, consoles de jeux vidéo de salon, imprimantes papier et 3D...

Pour être équitable, si les téléviseurs sont intégrés parmi les terminaux utilisateurs, il faudrait comptabiliser l'impact des équipements réseaux pour la TV, TNT et satellite alors qu'ils sont complètement occultés dans la plupart des rapports (sans parler des méthodes de calcul particulières).
En réduisant le périmètre au territoire national, comment calculer la part de l'espace à prendre en compte ? Avec le pas de tir de Kourou, il faudrait ajouter l'impact des lancements des satellites de télédiffusion et l'impact des réseaux va faire un bond.

Tous ces artifices arrangent l'ARCEP en réduisant d'autant fictivement la part de responsabilité des réseaux, pour en déduire qu'il n'y a surtout pas lieu de freiner leur développement et en particulier la 5G, et donc de ne pas contrecarrer les projets du gouvernement.
Après faut-il leur en vouloir quand leurs avis divergents sont ignorés par le gouvernement comme ceux de l'ADEME à propos du nucléaire ? Pourquoi ces organismes se compliqueraient la vie à essayer de rester objectif ?

Parce que, malheureusement, ces informations sont reprises sans contrôle par les médias et donc diffusées auprès du grand public !

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