Pourquoi s'intéresser à la SobriétITé ?

créé le 19/11/2021 mis à jour le 03/02/2022

A cause des impacts environnementaux de l'IT

Selon Fabrice Flipo, il faudrait parler d'implications écologiques ou d'empreinte écologique. L'impératif de la sobriété numérique 2020
Attention, en réalité, il existe très peu d'études en France sur les impacts du numérique (terme fourre-tout employé dans ces documents).
Même l'INSEE s'appuie sur ces mêmes études ! Imaginez si malgré tout le sérieux, une erreur s'introduit dans les résultats, toutes les conclusions, hypothèses remises en cause !
Et l'actualisation des données dans un domaine en perpétuelle évolution sur un rythme hyper rapide...
La vraie science enseigne, avant tout, à douter et à ignorer. Miguel de Unamuno

Et justement, choqué par les chiffres affirmant dans la note d'analyse de mars 2021, l'essentiel de la consommation d'énergie [d'un smartphone] se situe en phase de production : 90 % contre 10 % pour son utilisation [...] Référentiel Environnemental du Numérique (The Shift Project, 2018), ce résultat scientifiquement exact ne représente RIEN, ou simplement le fait que la plupart des téléphones intelligents ne nécessitent pas de gros rechargements de la batterie et consomment plus d'énergie lors de leur production. L'analyse de chiffres mondiaux pour exprimer cette évidence... :(
A quoi servirait un téléphone mobile, sans les infrastructures dont il a un besoin impératif pour que l'utilisateur puisse en faire usage ?
Cela ne vaudrait même pas la peine de le recharger, ni même de l'acheter !
Il convient donc d'ajouter (en appliquant une méthode issue du contrôle de gestion de répartition des centres secondaires, toutes les infrastructures avec une clé plus ou moins complexe) la part des infrastructures réseau pour communiquer un chiffre qui devient SIGNIFICATIF.
La Distribution de la consommation énergétique du numérique par poste pour la production (45 %) et l'utilisation (55 %) (source : Deployer la sobriété numérique p14 The Shift Project, Janvier 2020) sont des valeurs plus réalistes mais ne concernent que l'énergie.
Le fait d'exprimer ces valeurs en pourcentage ne facilite pas d'éventuelles comparaisons avec d'autres objets du quotidien et porte l'influence directe de la durée de vie de l'appareil, du choix du périmètre...
Dans le communiqué sur le rapport de l'ARCEP/ADEME 2022, les téléviseurs sont désignés comme bouc émissaires alors qu'ils ne figurent pas dans la norme ITU L.1450 de définition du numérique...

Je veux surtout attirer votre attention sur le manque d'études contradictoires pour valider la qualité des données.

Je juge essentiel de mesurer les services quitte à comparer le même acte a priori banal voire insignifiant (exemple le clic sur un "j'aime") dans des conditions multiples : en 4G sur un téléphone intelligent, en wifi sur le même (type d') appareil, sur un ordinateur...
Et sur ces gestes répétés, de bonnes pratiques pourront permettre au citoyen de réduire significativement son impact.
Cela n'empêche certes pas de réduire notre renouvellement de terminaux, ni que la sobriété numérique (pour le coup oui) soit appliquée tant sur les matériels que les applications par les professionnels, mais nous sortons du cadre de la SobriétITé.

Deuxième interrogation : quels intérêts défendent les organismes à l'origine de ces études ?

Les organismes d'Etat n'ont-ils pas tendance à ne pas contrarier les projets (comme la 5G) de l'Exécutif ? (qui les rémunère)
Ce conflit d'intérêts potentiel ne doit pas être passé sous silence. A ce titre, voir le sabotage de la proposition de loi visant à diminuer les effets négatifs du numérique sur l'environnement sous l'angle il ne faudrait surtout pas ralentir la 5G. L'Etat a même reporté à la dernière minute et sans aucune explication la mise en place des fonds dédiés à la réparation/réemploi prévus par la loi AGEC (anti-gaspillage et pour une économie circulaire) !
L'orientation pro-nucléaire de TheShift se traduit par l'accent mis sur l'électricité fortement décarbonée en France dans leurs publications(p15).

Les tentatives de communication avec ces organismes sont restées lettre morte. Seul, GreenIT a accordé un peu d'attention à mes objections.
(Mais la préoccupation majeure restant la vente de prestations, il ne faut pas accorder trop de crédit à un détracteur, lanceur d'alerte (?).)

Mais aussi

A cause des contradictions ou excès épinglés au fil du temps de la part des institutions, médias sur un monde pour lequel il faut se contenter d'un portrait trouble ... avec une vision mêlant négatif et positif.
Une analyse critique de diverses publications et enfin le mot SOBRE est mentionné dans le rapport ARCEP/ADEME 2022.

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Avec l'aimable autorisation de Léonie Després
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